KAUFFMANN Patrice
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Les courbes de ses réalisations appellent le toucher de la main autant qu’elles rappellent la douceur et la rigueur de l’artiste. Fixés sur une tige flexible, ses chats s’animent alors d’un mouvement de balance à la fois ludique et poétique qui rend le public actif dans la rencontre avec l’œuvre.
Enfin, plus récemment, son amour pour un travail charnel du métal a amené Patrice KAUFFMANN à concevoir une série inspirée par les femmes et leur beauté captieuse. Seules sont représentées les jambes, élément sensuel par excellence, symbolisées par des cônes en tôle d’acier effilés se terminant en pointe au niveau des pieds, clin d’œil piquant à la violence des rapports de séduction. Le reste des corps est alors laissé à l’imagination des contemplateurs. Il est parfois suggéré par des accessoires rappelant la féminité (chapeau, ruban…) ou l’ivresse (comme un tonneau de vin).
Patrice KAUFFMANN fait partie de ces autodidactes touche-à-tout qui renouvellent sans cesse un art contemporain créatif, à cheval entre l’artisanat, l’industrie et le design. Ces quatre polarités sont si étroitement intriquées qu’il serait bien impossible d’identifier laquelle prime sur les autres. L’artiste est également ingénieur, à moins que ce ne soit l’inverse, et se joue des distinctions que le XXème siècle a héritées de la modernité.
On reconnaît cette dimension ludique dans la naïveté déconcertante et malicieuse de certaines pièces, en particulier ses chats multicolores, ou encore ses sculptures de femmes exposées dans des situations cocasses, incongrues voire improbables.
Patrice KAUFFMANN est un sculpteur français né en 1951, vivant actuellement dans le Lot, petit département rural du sud-ouest de la France. Ancien ingénieur de l’industrie automobile, il est fasciné par la vitesse et le travail du métal sous ses différentes formes. Ses premières réalisations sont ainsi empreintes de ce culte pour la vélocité et son goût des formes et matériaux industriels.
Patrice KAUFFMANN commença par travailler le marbre noir, qu’il patine afin de lui donner des éclats métalliques mats. Le profilage épuré très cinétique de ses œuvres suggère la circulation impétueuse de l’air, à l’image de ce qu’il observa dans les souffleries lors des phases test des prototypes industriels. Il dit d’ailleurs à ce sujet : « J’associe mon travail de sculpteur à ma passion pour le sport automobile. (…) Le socle et la sculpture ne font qu’un, l’asphalte est symbolisé, le mouvement est vivant, la puissance passe au sol, l’air caresse la surface polie du marbre ou du bronze, les lignes sont pures, le noir profond, les patines recherchées, la vitesse est présente (…). »
Inspiré des formes généreuses de ses premières réalisations, Patrice KAUFFMANN a par la suite diversifié les sources de son imaginaire. Il propose alors ce qui à présent caractérise le plus son œuvre : un chat à la silhouette toujours identique et particulièrement reconnaissable, décliné à l’infini dans une gamme chromatique quasi-inépuisable qui rend chaque pièce unique.